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Technique nymphe au grand fil

23 Janvier 2021 , Rédigé par Fly21 Publié dans #Technique

Rencontre avec Stanislas Freyheit, un pêcheur à la mouche passionné, lucide et à la liberté de parole qui ne laisse pas indifférent dans un milieu qui reste cloisonné et attaché à des clichés d'une pratique jugée "dépassée", tout au moins dans une grande majorité de parcours en France.

1/ Un milieu naturel détérioré

De moins en moins de gobages ... c'est un constat que beaucoup de pêcheur font au bord de l'eau. Pour autant, les poissons sont bien là mais dans une moindre mesure depuis 60 ans. Pollutions, sécheresse, pression de pêche des cormorans, discontinuité des cours d'eau, ... les raisons sont multi factorielles.

Au fil des années, les poissons, en quête de nourriture, se sont donc adaptés au manque d'éphémères. Partant de ce principe, Stan a tourné la page de la pêche en sèche et s'est adapté aux poissons, truites et ombres, qui s'alimentent 90% de leur temps sous l'eau. 

Le tableau n'est pas totalement noirci grâce à des initiatives et engagements forts. Je pense au label "rivières sauvages" et aux engagements des AAPPMA et de leurs nombreux bénévoles qui participent à la restauration des milieux naturels propices au retour d'un bilan sanitaire correct des rivières. 

2/ La réalité de la pêche en sèche en France

Si la pêche en nymphe tend à se généraliser, la pêche en sèche reste malgré tout possible en France. Il existe en France de très beaux spots pour la pêche en sèche sur des têtes de bassin que j'ai pu pratiqué avec plaisir (Bretagne, Pyrénées, Alpes, Pilat, Auvergne, Haute-Loire, Chartreuse ...).

Pour autant, comme Stan le dit très justement, les gobages se font rares (lié au manque d'éclosions) en France. Le pêcheur en sèche pêche donc plus régulièrement l'eau pour déclencher une attaque. C'est une réalité que je constate également au bord de l'eau même si le mouvement rivières sauvages commence à prendre l'ampleur. Mais où sont passées les éclosions ? ...

De plus, dans les années 50-60, on ne se posait pas la question de la densité de poisson. La truite était omniprésente pour la plus grande satisfaction des pêcheurs et des paysans qui se nourrissaient avec la rivière (anguilles, saumons, truites, ombres, ...). On ne parlait pas de No kill à l'époque et le braconnage généralisé avait un impact faible. Ensuite, l'agriculture intensive, les pesticides, fongicides, .... 

En conclusion, les temps ont bien changé et l'essence même de cette pêche à la mouche artistique d'en temps, toujours mise en avant dans les magazines et revues spécialisées, se tourne progressivement vers une pêche fine à la nymphe, assimilable à la pêche au toc avec quelques variantes et polyvalence.

3/ Le pêcheur doit s'adapter :

Stan a développé une technique universelle de pêche en nymphe "au grand fil", lui permettant de pêcher sous l'eau avec différentes méthodes (fil, sous la canne, au grand fil, arbalète, pompon, ...). Au niveau matériel c'est assez simple. Pas de soie, uniquement du backing et des fils nylon interconnecté avec un raccord très astucieux. Le nylon 18 centième est la clé d'une sensibilité bien supérieure que toute soie artificielle du marché spécialisée pour la nymphe (une naturelle à la rigueur mais à la condition que son poids n'influence pas la dérive de la nymphe). La canne est d'une longueur de 10 à 11 pieds (j'ai personnellement une 10 pieds pour pêcher en sèche si besoin). Plus la canne est longue, mieux la dérive sera. L'intérêt de la pêche au grand fil est de pouvoir pratiquer des postes à distance. 

 

Allez, Stan, c'est à toi

Je m'arrête là dans les explications. Stan vous expliquera mieux que moi sa technique sur sa chaine YouTube, en 11 épisodes. Une méthode efficace qu'il a perfectionné et simplifié. Merci à lui pour ce transfert de connaissances utiles.

La première vidéo de la série : 

Enfin, pour conclure cet article, je vous dirai que j'ai testé avec succès quelques nymphes de Stan sur des ombres communs et que je me suis fortement inspiré de la technique qu'il a perfectionné. 

N'oubliez pas au passage le discours de vérité sur cette pratique qui permet à l'équipe de France de pêche à la mouche d'être championne du monde, ne l'oublions pas.

Alors, pêche au toc ? pêche à la mouche ? ou pêche hybride ?

Technique nymphe au grand fil
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